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PCF La Trinité
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12 février 2007

Proche Orient

Dangereuse provocation à Jérusalem

Le gouvernement israélien de Ehud Olmert vient de se lancer dans une nouvelle et dangereuse provocation contre les Palestiniens en entamant, la semaine dernière, des travaux de fouilles au dessous de l’Esplanade des Mosquées de Jérusalem, où se trouve la Mosquée Al Aqsa, troisième lieu saint de l’Islam.

Outre le risque, réel et sérieux, de déstabiliser le bâtiment, il s’agit, comme le dénonce la Délégation générale de Palestine en France, d’une « offense aux sentiments religieux de centaines de millions de personnes arabes et musulmanes dans le monde » et d’une atteinte au statut des lieux saints tels que définis par l’ONU. Déjà, ces travaux, dont le gouvernement israélien, malgré les protestations internationales, a ordonné la poursuite, ont provoqué des manifestations de colère palestiniennes, durement réprimées par la police qui a fait plusieurs dizaines de blessés. Ils risquent aussi de ruiner les espoirs qu’a fait naître la signature, jeudi dernier à La Mecque, d’un accord pour la formation d’un gouvernement d’union nationale entre le président palestinien Mahmoud Abbas et les dirigeants du Hamas (le premier ministre Ismaël Haniyeh et le chef du Bureau Politique Khaled Mechal). La formation d’un tel gouvernement, impatiemment attendue par le peuple palestinien, est le prélude indispensable à la fin des affrontements inter-palestiniens, à la reprise de l’aide internationale, mais aussi à une reprise sérieuse du processus de paix. Or, toucher aux lieux saints, c’est mettre le feu à un baril de poudre. Nul n’a oublié que c’est une incursion d’Ariel Sharon, l’ancien Premier ministre, sur l’esplanade des Mosquées qui mit le feu aux poudres de la seconde Intifada en septembre 2000. Nul doute que le successeur d’Ariel Sharon s’en souvienne aussi. A quelques jours d’un nouveau rendez-vous prévu avec Mahmoud Abbas le 18 février, les fouilles engagées prennent l’allure d’un sabotage délibéré. Le droit et la raison exige d’arrêter la main des incendiaires.

Françoise Germain-Robin

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