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PCF La Trinité
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26 janvier 2007

Logiques ultralibérales

Délocalisation : le PS et L'UMP

ne veulent pas toucher au dogme libéral

Oubliés les grands discours du candidat UMP à la présidentielle sur les « fermetures d’usine » et les « destins brisés par le chômage ». Mis au pied du mur par les députés communistes pour agir contre les délocalisations, le gouvernement a choisi de ne rien faire. Sa majorité a repoussé sans débat la proposition de loi de MG Buffet.

Des propositions repoussées donc par la droite et que n’approuvent pas non plus le PS puisque son représentant a fait prévaloir « les engagements communautaires de la France» . C’est à dire la liberté totale de circulation des marchandises et des capitaux considérée à droite comme au PS comme indépassable en dépit du vote des Français au référendum de 2005. Un statu quo que les députés communistes entendent bousculer avec leurs propositions.

Audio / Vidéo 

MG Buffet a jeté un pavé dans le débat présidentiel en proposant des mesures neuves pour stopper l’hémorragie d’emplois. « Devant votre indifférence à ce problème, il faut bien agir et même réagir » pour que l’Etat relaie les luttes de ces hommes et des femmes et donne « davantage de pouvoirs aux salariés et aux élus locaux » a-t-elle plaidé. D’abord en excluant du champ légal des licenciements consécutifs à une délocalisation ou lorsque l’entreprise a réalisé des bénéfices. Le texte prévoit également un lissement du contrôle des fonds publics versés aux entreprises (loi Hue), abrogé par la droite. Il instaure enfin un prélèvement sur les importations fondé sur la différence des coûts salariaux avec la Francepour dissuader le dumping fiscal et social et enclencher une harmonisation progressive par le haut des législations européennes et mondiales.

industrie

Celle ci a rappelé l’absence d’effet dissuasif de la politique de la droite (cadeaux fiscaux, facilités de licenciements) : « Dim, Well, Aubade, Tetzeler, Dalphimetal, Nestlé, Thomé-Génot, ECCE, JDC : la liste est longue des entreprises victimes » de la course au profit. Une réalité sous estimée par les statistiques officielles qui présentent le phénomène de délocalisation comme « marginale » en oubliant la sous traitance gravement affectée par effet « boule de neige » et la « non localisation » qui privilégie l’installation de nouvelles unités de production dans les pays à bas salaires. Entre 1995 et 2002, 40% des entreprises et le tiers des effectifs de l’habillement ont disparu tandis que les importations progressaient de 67%.

Les difficultés économiques ne sont pas la seule cause des délocalisations. Ainsi les 32 entreprises du CAC 40 ont diminué la part de leurs effectifs en France de 50% à 35% mais leurs chiffres d’affaires cumulés ont augmenté de 70% entre 1997 et 2002. Face à cela, le gouvernement n’a su répondre que par une politique onéreuse de réduction des charges sociales – 23 milliards d’euros annuels sans effet notable sur l’emploi- ou par une concurrence fiscale avec nos voisins. Une fuite en avant que Chirac et Sarkozy, tout à leur compétition pour s’attirer le soutien du MEDEF, proposent d’amplifier encore avec la baisse de treize points de l’impôt sur les sociétés promise par l’un, et de nouvelles réductions d’ISF et de charges par l’autre.

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