Débat...
Les entreprises du CAC 40
peuvent et doivent augmenter les salaires
Interrogée sur son projet politique à l’émission France Europe Express de France 3, Marie George Buffet répondait aux théories du dogme libéral selon lesquelles la mondialisation était facteur de compétition et de précarité accrue.
Profitant des « bons » chiffres de la croissance, le gouvernement et la droite justifient la casse du code du travail et la précarité pour les salariés. Parallèlement monte l’exigence chez les citoyens d’une gestion différente des entreprises.
L’orientation actuelle des critères de gestion des grosses entreprises vers une rentabilité immédiate pour les actionnaires, se traduit malheureusement par une pression forte sur les fournisseurs - des petites entreprises qui doivent baisser leurs prix quitte à disparaître.
En France nous assistons à un véritable tsunami industriel où l’hémorragie d’emploi est la conséquence de la recherche de cette rentabilité financière à court terme : la cause principale des délocalisations en France, loin d’être liée à une concurrence de la production des pays émergeants, est surtout liée à une volonté des grandes entreprises françaises de produire à moindre coût, en déplaçant des unités de production entières vers des pays où la main d’œuvre est moins chère.
Il faut absolument arrêter cette mise en concurrence des peuples et des salariés, trouver les moyens d’un co-développement mondial solidaire, où la démocratie et l’intervention des peuples et des salariés dans l’orientation de la gestion de l’économie et des entreprises aboutissent à plus de justice et d’humanité.
C’est le sens de l’engagement de Marie George Buffet pour les nouveaux droits d’interventions des salariés. Faire respecter cet engagement, c’est aussi concevoir une autre Europe et intervenir pour un monde dégagé des dictats de bourse et de l’économie, qui écrasent l’homme, la nature, sur l’autel du profit et d’une croissance non-maitrisée.