Nous avons le plaisir de reproduire ci dessous un petit billet de Marie Dalenga paru cette semaine dans le Patriote.

Relais

Il n’y aura pas d’antennes relais sur la tête des habitants de La Plana, à La Trinité. C’est la bonne nouvelle qu’annonçait en première page le quotidien local, et l’information donnait lieu en page locale à une déclaration de l’adjointe à l’environnement du maire UMP de cette commune, et naturellement, elle se félicitait de l’action de la municipalité… Et elle revenait d’ailleurs sur cette action dans le bulletin de propagande municipal : « Suite aux discussions menée par la municipalité avec les opérateurs de téléphonie mobile, l’installation d’antennes relais est abandonnée ainsi le principe de précaution l’emporte sur la règle d’urbanisme. La position de La Trinité sur un tel dossier est difficile… » On remarquera la subtile distinction entre la municipalité et La Trinité» et le fait que le maire, pourtant omniprésent dans ce même bulletin s’est bien gardé de traiter ce sujet…Le compte rendu du conseil municipal suivant par Nice matin montre le même silence du maire, et la réponse embarrassée de l’adjointe à la demande d’explication des élus de gauche sur ce sujet. Curieux, non, pour une victoire. Reclama, propaganda o engana ?

Retour en arrière. En juin 2008, les élus de gauche soutiennent naturellement les protestations des habitants de La Plana qui se sont vus imposer, sans discussion ni concertation, l’implantation d’antennes relais. Une pétition rencontre un rapide succès, et la municipalité se voit contrainte d’organiser une réunion publique, en présence des représentants des opérateurs, et avec un chercheur du CNRS qui dira d’entrée son incompétence sur les effets des ondes sur la santé . L’adjoint à l’urbanisme et l’adjointe à l’environnement se diront obligés de respecter la loi (encore heureux !) et que ce sont de grands méchants politiciens, adversaires du progrès et de la technique, ceux qui surfent démagogiquement sur les craintes de la population en empêchant les gentils opérateurs d’implanter leurs inoffensives antennes qui rendent service à tout le monde…Et c’est de la salle que viendra la proposition d’un autre lieu d’implantation. Aquela d'istòria!

En janvier 2008, Nice matin nous apprend que d’autres affaires sont pendantes à Nice, Villefranche et ailleurs…Là aussi, les citoyens protestent… et les municipalités sont obligées de les écouter : les décisions imposées, ça passe pas… Et le 4 février, s’appuyant sur le principe de précaution face au trouble anormal de voisinage, la cour d’appel de Versailles condamne Bouygues Télécom à démonter une installation et payer 7000 euros aux plaignants ! C’est un retournement de jurisprudence, et les opérateurs ont vite fait de le comprendre : ils ne sont plus les maîtres, et les populations qui réclament que les normes françaises soient alignées sur les normes les plus contraignantes des pays européens sont en train de construire un petit bout d’une autre Europe ! Viva lo vertadier cambiament !

Les élus commencent aussi à comprendre et ils rediscutent les implantations, et…ils ouvrent le parapluie en attendant le grenelle des antennes annoncé par la secrétaire d’état à l’économie numérique et les résultats de l’étude internationale interphone et ceux de l’enquête que vient de lancer l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques.. Qui a dit que pour enterrer un problème, il suffisait de créer une commission ? Pourquoi pas une nouvelle loi, immédiatement, comme c’est de mode depuis l’avènement de nicolas le petit ? Qui a dit que fallait pas toucher aux profits, et tout ça, c’était encore une politique de classe ?

Ah, il a l’air malin l’élu de la gauche ouverte tendance Besson-Kouchner qui vaticinait contre ceux qui se battaient et les élus de gauche qui relayaient leurs luttes. Vergonha ! Batibuelh !

Oui, ensemble nous pouvons faire changer les choses. Bolagam, e bòn coratge !

Antennes relais de La Plana

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